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Brève
histoire de l'Entre-Deux-Mondes...
Attention ! Cette
section contient la liste des évènements qui constituent l'histoire de Roland de
Gilead, elle est donc parsemée de spoilers. Il est donc fortement conseillé à
ceux qui n'auraient pas lu les sept volumes de La Tour Sombre de s'abstenir de
la parcourir !
Au commencement était le Prim, la soupe magique de la Création. Du Prim a jailli
Gan, esprit de la Tour Sombre, qui a fait surgir tout l'univers physique de son
nombril. Gan a ensuite pris le monde au bout de son doigt et l'a fait tourner.
Ce mouvement vers l'avant est devenu le Temps.
La vague magique du Prim s'est retirée de la
terre ferme mais elle a laissé derrière elle la Tour et les Rayons, ces
structures fondamentales qui maintiennent en place le macroverse. Il est ainsi
resté assez de magie dans la Tour et les Rayons pour l'éternité, mais les Grands
Anciens, dans leur démesure, ont décidé de recréer les Rayons et la Tour en se
servant de leur technologie. La magie est éternelle, mais les machines (comme
les hommes qui les conçoivent) sont mortelles. Par conséquent, les grands
progrès technologiques des Grands Anciens n'ont pas seulement rendu possible la
destruction d'un niveau de la Tour, mais aussi l'anéantissement de tous ces
niveaux.
Les Grands Anciens avaient le savoir des dieux et ainsi, tels des démiurges
désinvoltes, ils ont cru pouvoir avoir le droit de manipuler le réel en toute
impunité. Pour leur propre divertissement décadent, ils ont créé des portes
menant de leur monde à d'autres où et d'autres quand, à chaque niveau de la
Tour. Ils ont bâti de vastes cités dans lesquelles des ordinateurs centralisés
et des robots Asimov subvenaient à leurs moindres besoins.
Mais cela ne leur suffisait toujours pas. Les
Grands Anciens ont conçu des Dogans, où la magie et la technologie pouvaient
être réunies. Là, leurs scientifiques/alchimistes ont mis au point de nouvelles
maladies, comme la Mort Rouge, ainsi que des armes redoutables dont ils
faisaient usage contre leurs ennemis, empoisonnant du même coup la terre, l'air
et l'eau. Bientôt, toute créature vivant à la surface de la Terre fut
contaminée. Les animaux comme les humains donnèrent naissance à des mutants, et
l'Entre-Deux-Mondes se réduisit rapidement à un grand lambeau de terre perdue et
gangrenée.
L'ère des Anciens touchait à sa fin. Mais avant de disparaître totalement de son
niveau de la Tour, le Vieux Peuple a fait acte d'expiation une dernière fois.
Pour réparer les atrocités dont ils s'étaient rendus coupables et pour racheter
les crimes qu'ils avaient commis à l'encontre de la Terre mais aussi de leur
prochain, les Anciens créèrent douze Gardiens mécaniques géants, chargés de
veiller sur les douze entrées de l'Entre-Deux-Mondes. Ces Gardiens - Ours et
Tortue, Éléphant et Loup, Rat et Poisson, Chauve-souris et Lièvre, Aigle et
Lion, et Chien et Cheval - étaient des versions cyborg des douze animaux totems
immortels laissés par le Prim pour garder les Rayons.
Pourtant, même cet ultime acte de réparation
se révéla peu judicieux. La trame du réel, retissée par les Grands Anciens,
était appelée à s'effilocher. Moins de trois mille ans après avoir été construit
dans les confins les plus reculés du Monde de l'Extérieur, l'Ours géant Shardik
devint fou. Les Rayons mécaniques (déjà usés) commencèrent à s'effondrer un à
un. Les ordinateurs et les robots sortis de l'ancienne usine North Central
Positronics (leader de la communication d'esprit à esprit depuis plus de dix
mille ans) devinrent dangereusement psychotiques et ou bien assassinèrent les
descendants de leurs créateurs, ou bien rejoignirent les rangs des serviteurs du
Roi Cramoisi, cet ancien Seigneur du Chaos. Et tandis que s'effondrait la
structure technologique des Grands Anciens, des mondes entiers étaient décimés
par des fléaux tels que la supergrippe.
Mais la vie lutte coûte que coûte pour reprendre ses droits, et défie le Côté
Obscur par tous les moyens possibles. Il restait à la Tour plus d'un tour (de
magie) dans son sac, et depuis ses fondations noir de suie enfouies dans les
champs de roses rouges de Can'-Ka No Rey, elle envoya un puissant message. Du
Monde de l'Intérieur-qui-fut, elle attira le dernier pistolero du monde -
l'ultime descendant d'Arthur l'Aîné, roi du Tout-Monde-qui-fut, Champion du
Blanc et Gardien de la Tour. Bien que ce dernier pistolero eût la certitude que
sa seule ambition était de gravir la Tour jusqu'à son sommet pour voir de ses
yeux qui ou quoi se cachait dans la dernière pièce, le ka avait d'autres projets
pour lui.
Tout comme son ennemi juré le Roi Rouge,
Seigneur de Discordia, Roland Deschain du Blanc s'ombroie et se caméléone.
Bondissant d'un niveau de la Tour à l'autre, il poursuit sa vision et sa quête.
Avec l'aide d'un ka-tet tiré d'autres niveaux de la Tour (un niveau où la grande
cité de Lud se nomme New York, et où North Central Positronics et la Sombra
Corporation n'ont pas encore empoisonné les ambitions de leur peuple), il se
dresse contre Discordia et acomplit la volonté du Blanc. Ce qui, dans Le
Pistolero, avait débuté comme le périple d'un loup solitaire obnubilé par son
objectif devient, dans La Tour Sombre, un grand voyage de rédemption et de
sacrifice. Le Monde Ultime s'étend droit devant, et la Tour attend.
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